TENDANCES MARCHÉ SEMAINE 04

DU 21-01-2022 AU 28-01-2022

Les prix du gaz et de l’électricité ont connu des envolées sans précédent ces derniers mois. Cette tendance haussière ne vise pas à disparaitre. C’est bel et bien une nouvelle norme qui est en train de prendre place. La France à l’image de l’ensemble de l’Union Européenne est dépendante du reste du monde quant à son approvisionnement en énergie : elle est soumise à des variations de prix qu’elle ne maitrise pas !  Le déséquilibre entre offre et demande est l’un des principaux facteurs : l’offre peine face à une demande en hausse.

LE MARCHÉ DU GAZ

Le marché du gaz est sous tension  :  forte hausse du prix

Les flux russes en direction de l’Europe ont été divisé par deux en comparaison aux années précédentes. Une mesure inquiétante lorsqu’on connait la dépendance en gaz de l’Europe par rapport à la Russie. L’Europe importe 40% de sa consommation de gaz de la Russie. En revanche, tous les pays ne sont pas dans la même situation de dépendance. C’est notamment vrai pour l’Allemagne, le Danemark, ou encore la Hongrie. La France a fait le choix de diversifier ses sources, la Russie représente moins de 20% de ses importations. Les tensions géopolitiques perdurent entre l’Ukraine et la Russie. Une menace de conflit inquiète le marché et met en péril la stabilité de toute la région. La Norvège, principal fournisseur de gaz de la France ne peut plus compter sur son champ gazier Troll, qui a subi une panne imprévue… Tant de facteurs déterminant dans cette nouvelle hausse de prix du gaz.  Les stocks européens sont dans de meilleures dispositions. Aussi, les méthaniers de GNL sont de plus en plus nombreux. Pour cause la baisse de la demande asiatique et une meilleure attractivite de l’Europe. Néanmoins, cela n’aura pas suffit à détendre le marché.. 

LE MARCHÉ DE L’ÉLECTRICITÉ

 Le prix de l’électricité subit la hausse de celui du gaz

Le prix de l’électricité est lui aussi à la hausse et ce en raison de l’explosion du prix du gaz et de l’explosion des quotas de CO2. Pour cause, les centrales à charbon ont compensé la production électrique pour pallier à la diminution de production des centrales nucléaires et de la fillière gaz. Le prix du gaz a atteint de telles envolées qu’il est devenu plus rentable de solliciter la fillière de charbon afin de produire de l’électricité, pourtant beaucoup plus polluante ! La tonne de CO2 se rapproche du prix record de décembre 2021, soit 90 €/tonne, ce qui a un impact haussier direct sur le prix de l’électricité. La baisse de la production nucléaire pour 2022 annoncée par EDF ne rassure pas le marché. De nombreuses incertitudes sont portés pour l’approvisionnement en électricité. Seule une détente sur le marché du gaz pourra induire le prix de l’électricité vers une baisse !